Place de la Petite et Moyenne Entreprise dans la Théorie Économique
Role of Small and Medium Entreprise in Economic Theory
Abstract
Écartée de l’analyse économique, la P.M.E ne fera l’objet de théorisation qu’au lendemain des trente glorieuses. Classiques et néoclassiques s’accordaient à rattacher la taille de l’entreprise au phénomène de la concurrence lequel favorise la concentration du capital et la tendance vers le gigantisme. Leur dépendance des forces du marché et la recherche des économies d’échelle contraint les entreprises à agir à l’échelle optimum. Le regain d’intérêt pour les P.M.E, résultat de plusieurs constats notamment sa perpétuelle présence, sa résistance aux crises économiques et son rôle dans la réalisation de l’intérêt général, a engendré le développement de théories d’apports différents mais complémentaires, axées sur le rôle que jouent les P.M.E dans l’activité économique et leur capacité à atteindre les économies d’échelle. La théorie des interstices insistera sur la multiplicité des économies d’échelle dont certaines sont le fait des rapides mutations technologiques offrant des opportunités nouvelles. La maîtrise de nouveaux créneaux par les PME est motivée par trois principaux facteurs qui sont l’étroitesse du marché, la spécialisation des PME et le progrès technologique. Pour sa part, la théorie de la sélection des entreprises soutiendra la thèse de la subsistance des asymétries de la taille et l’inévitable coexistence des grandes et petites entreprises dans le même secteur d’activité. Enfin, La théorie des objectifs de l’entreprise réservée dans le passé à la grande dimension s’est étendue à la P.M.E. Au lieu de l’objectif de réalisation du profit, d’autres aspirations peuvent motiver l’entrepreneur comme le désir d’indépendance, la soif du pouvoir ou la réalisation individuelle.