Les déterminants de l’évaluation et de la gestion des risques dans les banques islamiques

The determinants of risk assessment and management in Islamic banks

Abstract

Nul ne peut nier le rôle primordial et crucial du secteur bancaire dans le développement de la finance islamique après que cette dernière a montré une certaine résistance face à la crise financière de 2008. Ces institutions financières ont illustré une nature spécifique de leur exposition aux risques ainsi que leur mode d’évaluation et de gestion. Du fait des contraintes éthiques qu’elles s’imposent, leur exposition aux risques traditionnels est différente de celle des banques conventionnelles. Elles demeurent, néanmoins, exposées à des risques qui leur sont propres du fait de la particularité de leurs modes de fonctionnement, tel le risque commercial déplacé, le risque d’enchevêtrement et risque charia. Et puisque les banques islamiques comme toute autre banque, sont des machines spécialisées dans le traitement et la transformation des risques, qui sont plus divers, plus complexes et plus interdépendants que jamais, l’évaluation et la gestion des risques sont devenues ainsi une fonction transversale et centrale et qui diffère d’un risque à un autre mais qui convergent en quelques sortes avec les déterminants de ceux conventionnels, citant le rating, le scoring, le RARoC, le stress-testing, la VaR. Mais afin de gérer ses risques, les banques islamiques créent des réserves et des fonds communs auxquels elles peuvent faire recours vu l’inexistence d’un prêteur de dernier recours ou de produits dérivés, car ces choix vont engendrer des intérêts, ce qui est prohibé.